JEUX DE CARTES
MERCREDI 16 OCTOBRE 2024 À 20H
Interprétation, maîtrise d’un instrument, orchestration ou composition sur un thème sont autant de facettes du jeu que le Lemanic Modern Ensemble explore dans le premier concert de sa saison intitulée « Place aux jeux ». Pour cette soirée en co-production avec L’Odyssée Frank Martin, l’Ensemble, sous la baguette de son directeur musical Dylan Corlay, invite le violoncelliste Marc Coppey. Avec la participation spéciale du magicien Roland Barthélémy, voilà une soirée qui s’annonce magique!
ROLAND BARTHÉLÉMY, magicien
PROGRAMME
FRANK MARTIN, Concerto pour violoncelle
MAURICE RAVEL, Alborada del gracioso (arr. Luis Naón)
IGOR STRAVINSKY, Jeux de cartes (arr. Dimitri Soudoplatoff)
Durée du concert : 60 min, sans entracte
En 1960, à la demande du violoncelliste Pierre Fournier, Frank Martin écrit les premières notes de son Concerto pour violoncelle et orchestre. Ce n’est qu’en 1966 qu’il le termine après l’avoir laissé de côté quelques années. Peu influencé par l’avant-garde de l’époque et l’école de Darmstadt en vogue, Frank Martin explique dans ses propres mots avoir « employé un langage musical qui s’étend depuis le diatonisme le plus pur jusqu’à la plus grande complexité chromatique ». Pierre Fournier assure la création du concerto en 1967 avec le Basler Kammerorchester et le rejouera par la suite avec, notamment, l’Orchestre de Cleveland ou l’Orchestre de la Suisse Romande.
L’Alborada del gracioso de Ravel est une pièce incontournable du répertoire pianistique. Désignant une aubade dans laquelle un homme âgé tente de séduire une jeune femme, la partition est empreinte d’un fort caractère espagnol. Extraite du l’œuvre Miroirs, cette pièce a été orchestrée en 1919 – soit 14 ans après sa composition – par Ravel lui-même. Pour son effectif spécifique, le Lemanic Modern Ensemble a passé commande au compositeur argentin et professeur à la Haute École de Musique de Genève Luis Naón.
Fasciné par les cartes et les jeux, Stravinsky réunit ces deux intérêts dans une œuvre scénique qu’il compose entre 1936 et 1937. Assez original pour être noté, le ballet n’est pas constitué de tableaux, ni de mouvements, mais de trois donnes, chacune introduite par un même motif musical représentant le mélange des cartes. Le personnage central de l’œuvre, le Joker perfide, bat les autres cartes grâce à sa polymorphie avant de lui-même subir une défaite infligée par une redoutable quinte flush. Le LME présente cette œuvre dans un nouvel arrangement sur-mesure de Dimitri Soudoplatoff.
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